Chemins nouveaux

69 Théodore Monod, anthropologue, naturaliste, spécialiste du Sahara, pose avec son écriteau, à l’heure où les chefs militaires sortent de leur travail. Nous sommes à Taverny, banlieue parisienne, où se trouve enterré le cœur de la dissuasion nucléaire. Car c’est le 6 août, jour où fut lancée la première bombe atomique sur Hiroshima en 1945. Les militaires passent près de nous comme si nous n’existions pas. Je glisse à l’oreille de Théodore : « Nous paraissons ridicules » Il me répond aussitôt : « Le peu que l’on peut faire, il faut le faire. Puis il ajoute : « Mais sans illusion… » Theodore Monod, anthropologist, naturalist, specialist of the Sahara, poses with his sign, at a time when military leaders are coming out of their work. We are in Taverny, a suburb of Paris, where the heart of nuclear deterrence is buried. For it was August 6, the day when the first atomic bomb was dropped on Hiroshima in 1945. The military passes by us as if we did not exist. I slip into Theodore's ear: « We look ridiculous » He immediately replies: « The little you can do, you have to do it » . Then he adds: « But without illusion ... »

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